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Clarisse Agbégnénou s’insurge contre les « nouvelles règles » de désignation des porte-drapeaux français pour Paris 2024

Le 23 janvier, dans un tchat avec les lecteurs du Monde, Clarisse Agbégnénou avait annoncé avec enthousiasme son envie d’être porte-drapeau de la délégation française lors des Jeux de Paris 2024. « J’ai été porte-drapeau aux Jeux de Tokyo 2020. C’était extraordinaire, expliquait la championne olympique de judo. Je peux même mettre ça dans ma liste des moments préférés au Japon. Et j’aimerais le revivre aux Jeux de Paris. D’autant qu’à Tokyo on n’avait pas de public à cause du Covid[-19]. J’aimerais que mes coéquipiers de la délégation française me redonnent l’occasion de le revivre. »
Mais, depuis mercredi 13 mars et l’annonce des règles édictées par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour désigner les porte-drapeaux, Agbégnénou sait qu’il n’y aura pas de deuxième fois pour elle, les sportifs ayant déjà tenu ce rôle étant écartés pour Paris 2024. Ce qui frustre la judoka, comme elle l’a exprimé de nouveau, ce dimanche, sur les réseaux sociaux.
« Bien sûr, j’entends qu’il faut que d’autres personnes soient porte-drapeaux aussi si elles veulent vivre ce moment magique », explique-t-elle dans une vidéo sur Instagram. Mais, confiant ressentir « un petit goût d’inachevé » en raison des conditions particulières (« en masque et sans public ») en vigueur à Tokyo en 2021, Agbégnénou estime que le CNOSF n’a « pas le droit d’[écarter les anciens porte-drapeaux] en créant de nouvelles règles ».
Selon le dispositif choisi par le CNOSF, les prétendants devront, entre autres, avoir déjà participé à des Jeux, ne pas avoir été condamnés pour dopage, mais aussi ne pas déjà avoir été porte-drapeau dans de précédentes éditions, comme Agbégnénou en 2021 ou encore Teddy Riner en 2016, à Rio.
Le 13 mars, sur X, la sextuple championne du monde avait déjà protesté contre le mode de désignation annoncé par le Comité national olympique. Evoquant un sondage qui la plaçait en tête des favoris pour occuper le poste chez les femmes, la judoka écrivait : « Il y a les Français et les chiffres qui expriment une certaine volonté, et de l’autre côté des personnes œuvrent en backstage pour imposer des conditions discriminantes. »
Ce dimanche, Agbégnénou a également décidé de passer à autre chose. « Maintenant ce n’est plus un sujet, conclut-elle sur Instagram. Je vais me concentrer à moi et mes épreuves. »
Lors des Jeux de Paris quatre porte-drapeaux (deux femmes et deux hommes) des équipes olympiques et paralympiques seront élus par leurs pairs. Les fédérations pourront présenter chacune un candidat et une candidate. Le vote sera ensuite réalisé avec l’intégralité des athlètes de la délégation française. Les noms des élus devraient être dévoilés à la mi-juillet.
Service Sports (avec AFP)
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